Les bureaux de la conservation des hypothèques sont institués par la loi du 21 ventôse an VII.
Leurs ressorts et leurs sièges sont d'abord les mêmes que ceux des tribunaux de police correctionnelle (art. 2). Ces derniers sont supprimés par la loi du 27 ventôse an VIII qui instaure à leur place des tribunaux de première instance compétents dans les "arrondissements communaux" dont les ressorts avaient été définis par la loi du 28 pluviôse de la même année ; la compétence de chaque bureau des hypothèques s'étend donc, pour plus d'un siècle, aux territoires des arrondissements, dont ils suivent les modifications ponctuelles comme, pour celui d'Auxerre, le rattachement, par la loi du 14 juillet 1819, des communes de Dracy, détachée de l'arrondissement de Joigny, et de Chemilly-sur-Serein, détachée de l'arrondissement de Tonnerre.
De l'an VIII à 1926, le bureau de la conservation des hypothèques d'Auxerre est donc compétent sur les cantons d'Auxerre-Est, d'Auxerre-Ouest, de Chablis, de Coulanges-la-Vineuse, de Coulanges-sur-Yonne, de Courson-les-Carrières, de Ligny-le-Châtel, de Saint-Florentin, de Saint-Sauveur-en-Puisaye, de Seignelay, de Toucy et de Vermenton.
En exécution des dispositions du décret n° 29181 du 1er octobre 1926, la conservation des hypothèques d'Auxerre a reçu, en plus de ses anciennes attributions, celles des bureaux des hypothèques d'Avallon à partir du 1er janvier 1927, et de Tonnerre à partir du 1er février 1928 : sa compétence s'est donc étendue aux cantons d'Avallon, de Guillon, de L'Isle-sur-Serein, de Quarré-les-Tombes et de Vézelay, puis à ceux d'Ancy-le-Franc, de Cruzy-le-Châtel, de Flogny-la-Chapelle, de Noyers et de Tonnerre.